Un come-back après environ 5 ans d'absence.
Bonjour tout le monde !
Je fais un "come back" sur mon site après environ 5 ans de silence.
Et oui, que c'est-il passé ?
Pour certains d'entre vous qui m'avez suivis depuis le début de la création de mon site en 2012 vous avez certainement vu des articles dans mon blog parlant de mon désespoir et de ma souffrance.
Voilà donc, le 6 août 2013, pour être exact, mon mari a subi un examen qui se voulait préventif.
On ne parlait que de cela, prévenir vaut mieux que guérir.
Et le pire est arrivé. Un examen qui, par la suite s'est avéré tout-à-fait normal, a failli lui coûter la vie. Oui, et la faute à qui ?
Ce 6 août 2013 a été mon, notre, septembre 2011. Vous vous souvenez quand les 2 tours du World Trade Center ont été percutés par un avion et se sont écroulés ? C'était notre cas, le monde s'est écroulé, notre monde.
Pourquoi je n'en ai pas parlé avant ?
Tout simplement parce que je ne pouvais pas. Il n'y avait pas de mots pour exprimer ma souffrance et mon désespoir. Et je pense sincèrement, qu'il faut l'avoir vécu pour savoir ce que c'est.
Le sourire était banni de mon vocabulaire. Pire, voir sourire ou entendre rire les autres était insupportable. Le bonheur, on ne sait plus ce que cela veut dire.
Mon mari est toujours là, mais notre vie n'est plus pareille.
Nous, qui devions passer une retraite paisible et heureuse, c'en est fini. Le quotidien a radicalement changé, nos loisirs, notre futur, nos voyages, tout. Et rien ne sera plus pareil, plus jamais.
Je ne peux pas tout vous raconter ici,
mais en résumé...le 4 août 2013 mon mari rentre en clinique pour y passer un examen qui a lieu le 5 août, le 6 août le chirugien m'appelle pour me dire qu'ils ne savent pas ce qui s'est passé, qu'il est transféré à l'hôpital. J'appelle, on le trouve pas, deux heures après on me dit qu'il est en réanimation neurochirurgicale et que je dois venir tout de suite car son pronostic vital est engagé. Cela veut dire ce que ça veut dire. "Madame, vous êtes assise ? Asseyez-vous, vous êtes seule ? Vous pouvez vous faire accompagner ? Il faut venir ... "
Et voilà, le 6 août 2103, le chirurgien peut tenter une opération et il me dit qu'il n'est pas sûr du résultat mais me pose la question "qu'est-ce qu'on fait" ? Le choix m'appartenait ! Si on ne fait rien dans une heure il n'est plus là, on devrait attendre le résultat de la dernière prise de sang, mais on n'a pas le temps d'attendre, si on tente l'opération on ne sait pas ce que cela va donner. Qu'est-ce qu'on fait ? Je me rappelle avoir dit "qu'aussi longtemps qu'il y a une once d'espoir, on tente".
S'ensuit une semaine de coma, trois semaines en réanimation neurochirurgicale, des transferts à Berck -sur-Mer en service soins intensifs, en service d'éveil sortie de coma, puis en service de rééducation. Le tout aura duré plus d'un an. Puis un rapprochement du domicile car il ne supportait plus d'être à Berck-sur-Mer. Et encore 9 mois de rééducation physique et neurologique, congnitif et une fois de plus il ne supportait plus. Alors retour définif à la maison avec kiné, kiné, kiné.
Aujourd'hui, 2018,
il n'a plus besoin de son fauteuil roulant (l'allée permettant d'accéder à la maison est toujours là dans le jardin), mais il a toujours une carte d'invalidité de 80%.
En conclusion,
c'est une personne qui ne pourrait plus vivre seule alors que c'était quelqu'un qui aimait la vie, qui souriait tout le temps, qui était toujours content, patient, heureux, qui se déplacait en voiture, librement, qui faisait des voyages, qui avait des responsabilités, qui en plus de son travail de directeur et cadre supérieur à la Banque Postale, participait à un tas de choses. N'avait-il pas été correspondant au Courrier Picard, journaliste au Parisien, étudiant à l'université pour adultes pour différents cours, président d'associations et bien d'autres activités.
Le marathon .
Ce marathon qu'il a commencé le 6 août 2013, surpasser son coma, surpasser ses handicaps, son hémiplégie, ce marathon continue.
Sa volonté, notre aide, je ne l'ai jamais abandonné, j'ai même loué un appartement à Berck-sur-Mer pendant plus d'un an, mes enfants ont toujours été présents physiquement ou moralement, ont fait qu'aujourd'hui il est là, il vit, autrement, avec des handicaps, mais il vit.
Plus haut dans l'article je disais, la faute à qui ?
Pas à lui, ce qu'on pourrait le reprocher, me reprocher, car c'est moi qui lui ai dit, c'est d'aller voir un cardiologue.
Alors un conseil, au lieu d'accepter aveuglement et de prendre pour argent comptant ce que les soi-disant "professionnels" vous disent, renseignez-vous, demander des explications mais pas seulement, des détails. Car dans son cas ils ont utilisé un produit qui est suivi par l'ANSM pour mésusage, et cela veut tout dire. Sauf que ce n'est pas eux qui me l'ont dit, c'est moi qui l'ai découvert. J'ai tout découvert par moi-même. Eux, leur rôle c'est d'inverser les rôles justement, inverser la cause à effet. Alors il faut se défendre, il faut chercher, creuser, c'est ce que je fais.
Dans mon métier, un de mes patrons m'avait dit que j'étais le pitbull du service parce que je ne lâchais pas. Mon poste était alors contrôleuse de gestion.
Je suis toujours un peu comme ça.
J'analyse, vérifie les données et informations du dossier médical de mon mari.
C'est pourquoi seulement aujourd'hui je reprends un peu mon site. Avant je n'aurais pas pu me consacrer ne serait-ce qu'une seconde à autre chose, je n'aurais pas pu m'exprimer en mots,je ne me sentais pas l'autorisation d'en parler.
C'était trop dur, c'est toujours dur. Mais je pense que l'être humain, s'il ne veut pas mettre fin à ses jours est dans la survie et veut s'en sortir et avancer.
Je me rappellerai toujours les mots de son médecin rééducateur à Berck-sur-Mer :
Il faut pouvoir et vouloir et il faut vouloir et pouvoir.
Donc ceci explique mon absence pendant 5 ans.
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