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Tristesses de la lune de Baudelaire

15 Février 2013
1 commentaire

Tristesse de la lune

Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
    Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
    Qui d'une main distraite et légère caresse
    Avant de s'endormir le contour de ses seins,
   
    Sur le dos satiné des molles avalanches,
    Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
    Et promène ses yeux sur les visions blanches
    Qui montent dans l'azur comme des floraisons.
   
    Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
    Elle laisse filer une larme furtive,
    Un poète pieux, ennemi du sommeil,
   
    Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
    Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
    Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil.

 


Source : Baudelaire. Les Fleurs du Mal, Spleen et Idéal, LXV. Tristesses de la Lune

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Commentaires :

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  • Polani dit :
    18/2/2013 à 12h 12min

    J'aime les perce-neige, et j'aime le poème. Je suis moins présente en ce moment et pourtant je viens te rendre des visites mais j'ai eu bien des malheurs en voulant refaire la présentation des pages de mon site et je galère un maximum. Je te raconterai toutes mes misères prochainement mais ce soir je n'en peut plus, tes fleurs et ton poème m'ont réjoui les yeux et le coeur. J'ai encore une dure journée pour mettre les choses en ordres chez moi demain, je vais aller récupérer. Amitiés Annie Polani




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