Avec le printemps les premiers pas

C'est dur d'accepter.  Non, accepter jamais.
Mais la réalité est là, le passé est le passé.
Le 6 août 2013 est notre 11 septembre.
Ce jour le ciel nous est tombé sur la tête.
Ce jour, le soleil a failli ne plus se lever.
Pourquoi ?
Parce qu'un médecin a estimé qu'il fallait faire un examen,
Le fallait-il vraiment ? Non.
Le produit a fait son effet, mais pas celui qu'il fallait !
La clinique n'a pas compris ce qui s'était passé.
Puis c'est en réanimation, qu'on l'a sauvé, et pourtant,
Rien n'était sûr, aucune garantie. Comment ? Quand ? Quoi ?
Que de questions pendant ces quelques heures;
Questions auxquelles il n'y avait pas de réponse.
Que des incertitudels... et si ... alors, ce sera un marathon,
Mais on ne sait pas...
Alors ce marathon continue,
avec le printemps les premiers pas,
on réapprend tout, comme un enfant.
On comprend ce qui aurait pu être,
On prend la mesure, tout autour de nous,
les uns et les autres
Douleur, souffrance, résignation, incompréhension, courage, espoir, colère,
Oui, colère, les larmes aux yeux, si seulement.
Mais, ne jamais abandonner,
toujours garder de l'espoir.
Il a déjà fait tellement de progrès !
Où en est-on dans ce marathon ? Au milieu ?
Je ne saurais le dire, mais il ne faut pas qu'il s'arrête là !
C'est trop tôt,
On continue.
Je dis on car je l'accompagne dans sa reconstruction,
Tous les jours.
Je suis forte, dame de fer, c'est ce qu'on me dit, pourtant si on savait !
Mais ne rien laisser apparaître, surtout pas, être optimiste, 
Donner l'exemple, le bon exemple.
Le chemin parcouru est énorme, plus rien à voir avec il y a dix mois,
Mais un marathon c'est long, et il y a encore du chemin à parcourir.
Je me demande si je ne vais pas écrire un livre.
 

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