quel triste anniversaire ce jour
Quel triste anniversaire ce jour,
Oui cela fait un an,que j'ai reçu cet appel du chirurgien.
Ce qui devait être un simple examen
avec sortie prévue au bout de 24 h, 48 h tout au plus
s'est transformé en drame.
Une vie a failli s'éteindre.
Cette vie c'est celle de mon mari.
Un an déjà et toujours à Berck où la rééducation continue.
Toujours à ses côtés, je suis passée d'appartement à chalet,
de chalet à chambre d'étudiante. Berck est une ville touristique !
Une ville où valides et invalides se côtoient.
Une ville où les centres de rééducation tentent de réparer ce qui réparable,
dans la mesure du possible ....
Une ville où tout prend une autre ampleur. Où les pensées ne sont pas les mêmes,
où il y a beaucoup de douleur, beaucoup de souffrance, mais aussi de l'espoir.
Puis ce marathon qui a commencé après un premier combat pour la vie il y a un an;
Il y un an plusieurs questions se sont posées, d'abord LA question capitale,
puis la question après le SI, le COMMENT,
viennent ensuite les transferts successifs d'hôpital à hôpital,
chacun sa spécialité,
de réanimation neurochir en soins intensifs en service éveil
pour arriver où il est, service ré-éducation, depuis octobre 2013.
Viennent alors les différentes étapes, la vie reprend progressivement,
prise de conscience progressive, indépendance totale, dépendance partielle,
pour arriver à ce jour, un an après, jour pour jour.
Il parle, il écrit, la mémoire est là,
l'hémiplégie gauche toujours présente n'empêche pas une utilisation du bras et de la jambe.
Il marche, fatigeable et fatigué, oui mais il marche !
Certes, ce n'est pas lui qui fera le budget, qui prendra les rendez-vous, qui organisera, qui conduira....
Mais on y travaille, la ré-éducation continue. Et on n'est qu'à la moitié du marathon.
Il est entouré de toute une équipe de professionnels qui le poussent, le félicitent pour ses progrès :
médecins, infirmières, aide-soignantes, kiné, ergo, neuropsy, enseignante, prof de sport, équipe sociale,
mais aussi les administratifs, secrétaire, brancardiers ...et j'en oublie certainement, mais toute cette équipe l'accompagne au quotidien et je les en remercie.
C'est un ensemble.
Il lui a fallu du courage, de la persévérence, mais le miracle est là.
Il faut pouvoir mais aussi vouloir ou vouloir et pouvoir ! Les deux sont inséparables.
Alors, je suis là. Seule et entourée, entourée mais seule.
Seule avec moi-même. Seule avec mes pensées.
Seule avec ma souffrance, avec ma douleur, avec mon espoir.
Une vie, des vies ont été brisées, la sienne, la mienne, celle de mes enfants et petits-enfants.
"Je voudrais que papi redevienne comme avant" ! Tout est dit, mais ce n'est pas posibble.
Là aussi tout est dit.
Ce qui est détruit est détruit, mais il y a d'autres chemins.
On prendra les départementales au lieu des autoroutes ! On y arrivera quand même.
Et le marathon continue !
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