Lorsque l'homme devient une statistique !

Quel mois sommes-nous ?
Juillet 2014 ? Dans un mois cela fera un an.
Un an, la moitiè du marathon ?
Il fallait tout apprendre, ré-apprendre,
du big bang vers la complexité d'un être humain
ré-apprendre à vivre, apprivoiser la vie;
physique d'abord, la marche est là, chancelante, avec fauteuil, sans fauteuil,
avec canne, sans canne ;
mais aussi neurologique, plus long, plus délicat, mais les progrès sont là aussi.

Un marathon c'est deux ans ? Alors sommes-nous dans la moitié ?
Nous, mon mari d'abord, mais moi aussi, toujours à ses côtés,
pour le soutenir, pour l'aider à se reconstruire, pour l'aider à supporter,
pour qu'il n'abandonne pas, il a déjà tellement fait de miracles, et doit encore en faire.

Pourquoi ?
Lorsque la médecine prend des libertés,
Lorsque les médecins administrent des médicaments, juste au cas où,
oui mais justement, ces au cas où ne sont pas prévus dans l'AMM
(autorisation de mise sur le marché de médicaments)
Trop dangereux !
Alors l'être humain devient une statistique,
et la vie d'un homme devient un chiffre,
Mais cette statistique, ce chiffre, cet homme c'est mon mari !

La rage est là, la colère aussi, la résignation NON, le combat continue,
et il ne fait que commencer.
Il faut réparer, à tous points de vue,
on a besoin de comprendre, besoin de savoir,
car des erreurs ont été commises,
alors fini les chiffres, fini les statistiques,
Seul mon mari compte et il s'en sortira,
il s'en sortira de vos libertés prises et triomphera de vos erreurs commises !

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Commentaires :

le-monde-de-myr dit :

06/8/2014 à 9h 51min

@ Nicole : bonjour Nicole, merci pour ton message, cela me touche beaucoup. Cette année a été très très dure et j'étais au fond du trou. Un an après il y a beaucoup d'espoir d'amélioration encore et encore, donc on remonte tout cela, on sort du trou, ensemble. Mais pour lui je n'ai jamais pu montrer quoi que ce soit, il fallait rester forte, optimiste, même dans les pires moments. Pas toujours facile. On n'a pas droit à l'erreur, pas de fatigue, il faut soutenir, motiver, assister physiquement et moralement. C'est tout un poids. On en ressort changé et on regarde le monde différemment. On se contente de peu de choses, le bonheur dans toute sa simplicité. Amicalement, Myriam

Nicole dit :

05/8/2014 à 13h 42min

Bonjour Myriam, Il y a des petites cases dans notre cerveau qui nous rappellent à l'ordre... Depuis quelques jours je pense à toi tout particulièrement et c'est en venant te rendre visite ici que j'ai compris et me suis rappelée... Compris que cela fait juste un an que tu te bats aux côtés de ton mari! Je m'en veux de ne pas avoir pris de tes nouvelles plus tôt!! Heureusement que mes "petites cases" ce sont reconnectées! Bon courage Myriam et j'espère que cette maudite année fera place à de beaux jours ensoleillés. Je t'embrasse. Bien amicalement. Nicole